- L’autonomisation de la femme
- La formation professionnelle (les axes stratégiques de la reforme )
La Côte d’Ivoire s’est engagée dans une importante réforme du secteur Education/Formation, et spécifiquement dans le chantier de la réforme du système de l’Enseignement technique et de la Formation Professionnelle dont les axes stratégiques sont les suivants :
Une étude conjointe de l’Agence française de développement (AFD) et l'Ecole nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée (ENSEA) a établi le taux de pauvreté en Côte d’Ivoire à 47% en 2017. Selon l’étude, la classe moyenne représente 27% des 23 millions d'Ivoiriens, soit 6 200 000 habitants. Cette portion de la population ivoirienne gagne, selon les baromètres fixés, 4 (3,39 euros) et 20 dollars (16,99 euros) par jour. Cela s’explique par la rupture entre les revenus des personnes vivant en ville et ceux des populations des zones rurales. Les femmes sont les plus touchées par la pauvreté. Ainsi, selon les données sur le développement humain (PNUD), seulement 5% de femmes ont accès à la propriété foncière en Côte d'Ivoire, alors qu'elles sont responsables de 75% de la production alimentaire de base. Seules 6% des jeunes filles accèdent à l'enseignement supérieur, 23% pour le secondaire. Seulement 27% des entreprises appartiennent aux femmes, alors qu'elles représentent 60% des travailleurs.
Selon la ministre de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique, l’ambition de la Côte d’Ivoire est de relever le défi d’une lutte efficace contre l’analphabétisme en réduisant effectivement le taux d’analphabétisme dans des proportions raisonnables, le faisant passer de 51 % d’analphabètes à 35% en 2020.
Il importe de noter que l’analphabétisme est l’une des principales cause des femmes à être autonomes.
« comment permettre aux femmes de prendre un rôle de premier plan dans tous les secteurs d’activités et surtout dans les chaînes de valeur agricoles, au niveau national ?
Raison 1 : la pauvreté a connu un bond, passant de 10% dans les années 80-90, à 47% aujourd'hui.
Raison 2 : L'autonomisation économique des femmes constitue une puissante arme de lutte contre les inégalités sociales
Raison 3 : le rapport 2016 sur le développement humain en Afrique la Côte d'Ivoire est classée 172ème sur 174 nations. Ce qui la place au rang des pays moyens. En cause, les indicateurs très faibles du pays en ce qui concerne le genre et l'autonomisation de la femme.
Spécifique : faciliter aux femmes une prise de rôle au premier plan dans les différents secteurs d’activités ;
Mesurable : Atteindre un taux de 5% dans les secteurs d’activités où les femmes sont absentes et accroître le revenus des femmes de près de 50% dans la redistribution des gains au niveau agricole ;
Atteignable : en s’appuyant sur la mobilisation des organisations professionnelles et d’ONG et OCB
Réaliste : les rapports sectoriels et les rapports des institutions tels que l’Unesco, la BAD etc. donnent une ensemble de démarche et d’actions à mettre en œuvre.
Temporel : d’ici les 5 prochaines années.
La construction d’un pays serait difficile si au préalable il n’y a pas de politique de formation professionnelle qui vise à mettre à la disposition du secteur productif, un stock approprié d’ouvriers qualifiés, de techniciens supérieurs et d’ingénieurs, tant quantitativement que qualitativement à travers une variété de compétences et de qualifications.
Le dispositif d’enseignement technique et de formation professionnelle, composé de :
En dépit des efforts importants consentis par le gouvernement ivoirien et ses partenaires, la demande cumulée situe le niveau à environ 400 000 par an, soit un taux de satisfaction de cette demande sociale de moins de 17%.
« l’intégration socio professionnelle des déscolarisés et des non scolarisés » demeure la préoccupation de la Fondation Orange.
Malgré ces acquis, l’Etat de Côte d’Ivoire rencontre des difficultés pour satisfaire la demande sociale de formation de la part des jeunes sans emploi et d’adultes en projet d’évolution professionnelle. Une évaluation de cette demande cumulée situe le niveau à environ 400 000 par an, soit un taux de satisfaction de cette demande sociale de moins de 17%.